JSN – Vieux RP – Part 2 – En route vers le monastère
Un vieux RP improvisé entre joueurs datant de 2005 et déterré du jeu sans nom (http://jsn.scooba.org/).
Part 1: http://ledruide.com/archives/620
Part 3: http://ledruide.com/archives/625
——————————————————
Partie II : En route vers le monastère
————————————————————————————–
LeDruide
Enfin nous partons. Rayve, notre guide, doit nous guider vers le monastère des frères de l’illumination.
La monture de notre guide était des plus modeste mais il la chevauchait parfaitement, pas un écart, pas de signe de maladresse, pour un paysan j’étais impressionné !
Il semblait bien connaître son chemin, nous nous dirigions vers l’est à travers une forêt particulièrement dense. Pimprenelle fermait la marche, son esprit toujours aux aguets pouvait nous être utile en cas de coup dur.
Le chemin que nous empruntons est parsemé de baies de genévrier, l’odeur est prenante sans toutefois être désagréable. Régulièrement nous croisons des chemins transverse qui semblent s’enfoncer au fin fond de la forêt.
Son histoire de runes m’intriguait, une partie de ma culture druidique me poussait à retrouver ces runes :
“Rayve, penses-tu pouvoir retrouver l’arbre sur lequel les runes étaient gravées ?”
————————————————————————————–
Le Chevalier
Et voilà, j’avais enfin réussit à vaincre ce chevalier noir… D’une, il usurpait mon nom, se faisant appelé Le Chevalier Noir, et de deux, il bloquait le pont menant à mon domaine. Je ferais parvenir, une fois arrivé, une missive à Pimp’ et son ami le druide pour leur dire que tout est réglé et les inviter dans mon château de Si, s’ils le désirent..
————————————————————————————–
Pimp’
J’étais des plus inquiète …
Tout d’abord le druide qui me questionne sur le grimoire de l’alphabet des arbres .. ensuite Rayve et cette histoire de runes … Tout cela était bien étrange …
Tout était lié, forcément, mais comment ??? J’espérai que nous trouverions la réponse avant d’arriver au monastère, car il nous fallait avoir l’esprit parfaitement clair pour cette quête.
Le druide demanda a Rayve de retrouver l’arbre où il avait vu les runes. Celui ci, après avoir brièvement observé notre position, se dirigea l’air décidé sur un petit chemin gadouilleux a l’orée de la forêt où nous nous trouvions …. Un grand hêtre se dressa devant nous … à la croisée de deux chemin.
Rayve posa les pieds à terre, et se dirigea vers l’arbre, l’air inquiet.
D’un même élan, le druide et moi même l’imitèrent …
Me rapprochant, je cherchait des yeux les runes, mais ne voyait rien .. je sentais pourtant une grande force se dégager de cet arbre, vieux de plusieurs siècles …. “surement un rendez vous de sorcières soit dit en passant …”
“Le druide, toi qui peut voir la force des élément qui t’entourent, y vois tu plus clair que moi ?” …
————————————————————————————–
LeDruide
Tandis que nous nous approchons de l’arbre ma poitrine commence à chauffer doucement puis un peu plus violemment à l’approche de l’arbre :
“Si j’y vois plus clair que toi ? Je ne sais pas mais en revanche, ma poitrine me brûle, comme si mes vêtements se consumaient !”
Je m’éloigne de quelques pas et tout redevient normal, la sensation disparait. Je recommence l’expérience, sous les yeux ébahi de mes compagnons, dès que je m’approche de cet arbre ma poitrine se met à chauffer de façon très intense.
Je me souviens alors avoir placé les deux pendentifs entre ma poitrine et mon gilet de cuir dans une petite poche spéciale. Je les sort vivement.
C’est ainsi que nous voyons le pendentif représentant l’arbre briller d’une lueur émeraude, si vive que je suis obligé de le tenir par la chaine tant il est chaud.
Plus je m’approche de l’arbre plus le pendentif brille. L’autre pendentif semble inerte et je le replace dans ma poche.
Je m’avance encore, tandis que mes compagnons s’éloignent de quelques pas, le pendentif tendu devant moi.
Arrivé à quelques dizaines de centimètres la chaine se tend et le pendentif se lève en direction de l’arbre, une force invisible semble aspirer le pendentif à tel point que j’ai du mal à le retenir.
“Je n’arrive pas à retenir le pendentif il veut aller vers l’arbre !” criais-je à Pim’ et Rayve
“Je ne vais pas pouvoir le retenir longtemps, je sens déjà que… Oh il y a une petite fissure qui apparaît, il y a, il y a ….”
Soudain, une lumière aveuglante sort de la fissure et va toucher le pendentif de plein fouet, l’onde de choc dégagé me propulse en arrière à quelque mètre me laissant inconscient….
————————————————————————————–
Pimp’
Tout s’était passé si vite que je n’avais pas eu le temps de réagir.
Le druide allait lâcher prise du pendentif, le temps que j’accoure pour l’aider, il était trop tard. Un éclair avait jailli de l’arbre, aspiré le pendentif, et propulsé le druide un peu plus loin.
Je m’écriais, “le druide” !!! Je m’approchais, lui donnais quelques tapes sur la joue mais il ne bougeais point.
A ce moment j’entendis un rire digne d’un démon … “Ha hahahhhhhahaaaa”
Le bruit semblait venir de derrière l’arbre … je regardais Rayve, et sortais mon épée sous ma cape…
“Rayve, sors la dague que t’as confié le druide .. discrètement et ne bouge pas” …
Je contournais l’arbre … “que diable !!! Rayve vois tu ce que je vois ????”
“Non Pimprenelle, je ne vois rien, ne crois tu pas que nous devrions nous occuper du druide ?”
“Mais par quel maléfice” … Je voyais la une vieille sorcière putride avec le médaillon, qui formulais quelques sorts a voix basse … Le médaillon brillait plus que jamais … puis explosa en mille morceaux. Les petites particules volèrent autours de la sorcière pendant quelques secondes, puis l’entourèrent pour former un nuages d’étoiles autours d’elle. Les particules se dissipèrent lentement, et la vision qui m’attendait eu raison de ma conscience … la sorcière s’était métamorphosée … en une belle jeune femme ….
Puis … plus rien .. le vide …
————————————————————————————–
rambois
et pendant ce temps la, toujours très loin mais un peu moins, un chevalier continue d’approcher
CATACLOPCATACLOPCATACLOPCATACLOP
————————————————————————————–
Rayve
Hébété, c’est le mot.
En l’espace de deux minutes, LeDruide s’est retrouvé projeté loin de l’arbre, et Pimprenelle tombe dans les pommes. Essayant d’éviter une deuxième chute, je la rattrape, mais je n’ai pas d’autre choix que de la poser délicatement sur le sol.
Me voilà bien.
Cette forêt n’étant pas connu pour la bienfaisance des habitants, je ne peux pas les abandonner inconscients, mais je n’ai pas envie que ça recommence.
Ces événement, cet arbre maléfique, c’est forcément l’oeuvre des sorcières. Et après tout ce que j’ai fait pour me débarrasser de leur influence, pour ne plus les voir à chaque coin de carrefour, je suis terrifié à l’idée d’en rencontrer à nouveau.
Je reprend mon souffle. C’est décidé. En l’honneur de la gloire passée. En l’honneur du blason autrefois porté, je vais combattre une fois de plus les sorcière. Et si ma santé mentale en souffre, je peux me consoler en me disant qu’elle n’était déjà pas de toute première fraicheur.
Ma main se resserre sur le pommeau de ma dague. En temps utile, je retirerai le sceau qui m’empêche de les voir.
Pour l’instant, je dois essayer de réveiller mes compagnons.
J’entends LeDruide marmonner. Il est tout de même résistant, le voilà qui se relève, et je ne doute pas qu’un peu d’eau ranimera Pimprenelle.
————————————————————————————–
LeDruide
J’ouvrais lentement les yeux, le soleil était bien haut et m’empêchait de voir distinctement autour de moi:
“Pimp’, Rayve êtes-vous là ?”
Pas de réponse je ne devais probablement pas parler assez fort….
Je tentait de me relever et au bout de quelques essais, j’y parvient avec peine. Rayve était à droite, dans ses bras, Pimprenelle semblait inconsciente…
Un choc que s’est-il donc passé ? Oh je me souviens, cet arbre, le pendentif qui me brûle, la fissure et….. l’explosion de lumière !
Le bruit avait dû être important, j’espère que les rôdeurs et les brigands ne nous importunerons pas…
En tournant la tête j’aperçois une belle jeune femme debout, nous regardant. Sa beauté me subjugue, ses cheveux ses vêtements léger, son sourire…. tout en elle respire la perfection, pourtant mon instinct me dit de me méfier.
C’est vrai que ferait-elle seule au milieu des bois…
“Rayve, combien de temps suis-je resté inconscient ? Que fait cette jeune femme parmi-nous ?”
Je m’approche un peu, la jeune femme me fixe intensément, un frisson me parcours le dos, j’ai l’impression d’être ensorcelé, il m’est impossible de détourner le regard… Je m’avance lentement vers elle…..
Plus que quelques pas et je serai à ses côtés, je pourrai la prendre dans mes bras, la protéger, elle semble si faible….belle….
————————————————————————————–
Rayve
Mais qu’est-ce qui fait?
Il marche comme ça, vers le vide avec un regard lui aussi très vide.
Il a tenté de me parler mais aucun son intelligible n’est sorti de sa bouche.
Bon, après un dernier coup d’oeil à Pimp’, je me dirige vers lui en l’appelant. Mais j’ai beau crier il ne m’entends pas. Il y a de la magie dans l’air!
En y faisant attention, je sens quelque chose de bizarre. Comme une douce chaleur. Et c’est pas bon signe!
D’un revers neveux, je gifle LeDruide.
“On va se réveiller, merci.”
Il tourne la tête vers moi et semble m’apercevoir soudainement.
“Et oui, je suis là. Coucou.”
Son regard se charge alors de haine. Et empoignant son arme, il tente de m’attaquer. J’évite prestement le coup et lui jette ma dague dans la jambe.
L’effet est immédiat: il tombe à genou en lâchant un cri étouffé de douleur, puis me regard d’un regard déjà plus vif, comme sorti d’un rêve.
“Content de vous revoir parmi nous. Je vous conseille de ne pas perdre pied à nouveau, je n’ai pas d’autre dague à jeter.”
————————————————————————————–
Pimp’
Un rayon de soleil me fis mal aux yeux …
“Satané soleil, toujours a vous réveiller quand vous dormez profondément !”
J’entendis alors la voix de Rayve “Ah ! Pimprenelle ! Enfin !” Il était temps, ca commence a me courir, quelques dangers qu’ils disaient, merci bien !”
Je ne comprenais pas vraiment de quoi voulait parler Rayve, mais en tournant la tête je vis Le druide assis, se tenant la jambe, ruisselante de sang, une dague plantée au dessus du genou.
“Bon dieu mais que s’est il passé” ? Alors que j’accourais vers le druide, Rayve me hurlait ce qu’il s’était passé alors que j’étais apparemment inconsciente (je ne me rappelais pourtant pas être tombée dans les pommes ma foi). Il gesticulait comme un fou, dans tous les sens en faisant de grands gestes absolument terribles.
Je me penchais alors vers le druide, regardais la blessure et constatais avec joie que ce n’était pas trop grave. Je lui expliquais alors que j’allais devoir lui ôter la dague de la jambe afin de pouvoir lui faire un bandage afin d’arrêter l’hémorragie. Mais il avait l’air dans un autre monde, ce que je lui disait semblait ne pas vraiment lui remonter au cerveau … Me disant que c’était sans doute a cause de la douleur, je profitais de son calme pour agir vite. Je préparais un morceau de tissu, puis rapidement ôtais la dague. D’un même élan je disposais le tissu et appuyais sur la plaie.
Le druide sursauta a peine … il semblait comme sous l’effet d’un enchantement … Tout en maintenant mon appui, je regardais aux alentours, mais pas un bruit, pas de présence, le calme plat …
————————————————————————————–
LeDruide
[complètement perdu dans ses pensées]
Bêêêêlle ! C’est un mot qu’on dirait….
Bêêêêlle !
Qui se met en travers de mon chemin je vais l’assommer ! Mes bras sont lourds et l’épée aussi… Je vais quand même l’avoir…
Raté… Aïeeeeee !
Qui m’a fait ça ! Ohhhhhh, je le reconnaît c’est… euh… oh j’ai un peu de mal à rassembler mes esprits…
Il ressemble à un farfadet malicieux, et elle là-bas je l’ai déjà rencontrée ne serait-ce pas une soubrette de la cours de camelot déguisée en chevalier ?!
Pourquoi suis-je à côté d’eux ? Pourquoi s’occupent-ils de moi ? Et…et où est passée la belle donzelle avec son regard de braise ?
[/complètement perdu dans ses pensées]
Me tournant vers Pimprenelle :”
“Mademoiselle, merci de m’avoir enlevé cette petite écharde… ça pique un peu mais…. dites-moi, pour quoi vous promenez-vous dans la forêt avec ce farfadet ? Ne trouveriez-vous pas la compagnie d’un homme plus adéquate ?”
Puis en regardant Rayve :
“Il y avait une belle jeune femme ici ! Que lui as-tu fait ? Quel tour de passe-passe as-tu encore inventé pour me soustraire ma dulcinée ?”
Tout commençait à tourner autour de moi, les visages devenaient flou, mon épaule gauche me faisait souffrir un peu, et en y portant ma main je sens une petite aiguille planté dedans…J’ai juste le temps de murmurer :
“empoisonné…”
Avant de sombrer dans le sommeil….
————————————————————————————–
Rayve
Il a encore marmonné.
Il s’arrête pas, et je comprends de moins en moins.
A part qu’il m’a traité de farfadet. C’est pas sympa, mais on va pas lui en tenir rigueur, il est réellement pas clair là.
De la dernière phrase, avant qu’il retombe, j’ai saisi “poison” et “sacoche”. Comme il se tient son épaule, je me demande ce qui peut le détourner de la douleur de sa plaie à la jambe. J’aperçois une sorte d’aiguille. Je le déloge lentement, pour être sur qu’il n’y a pas une série de dents perfides sur la lame, et l’examine.
Malgré l’odeur du sang, je reconnais quelque chose de caractéristique. Un poison bien sûr. Un poison dans le genre de ceux qui font voir des choses. Dans le genre de ceux dont le sommeil qui suit l’injection ne se finit jamais.
Immédiatement, je préviens Pimprenelle qui semblait avoir elle aussi compris de toute façon.
“C’est un druide non? Son nom n’est pas choisit au hasard je suppose. Cherche dans sa sacoche, et j’espère que tu t’y connais en remède, parce que moi c’est pas vraiment la joie. Si tu n’a aucune idée, je pourrais en choisir un qui semble convenir, mais je préférais avoir un avis d’expert, et là, à part nous et quelques bandits sur l’expertise desquels on ne peut pas trop compter, nous sommes seuls.”
Tandis qu’elle retourne la sacoche, je tente d’aspirer un peu de poison en suçant la plaie, mais l’aiguille est là depuis trop longtemps.
Il va falloir trouvé une idée géniale.
Vite…
————————————————————————————–
rambois
On entend maintenant distinctement un cheval au galop approcher
son cavalier sera-t-il un ami ou un ennemi ?
va-t-il sauver le Druide, ou au contraire tous les exterminer ?
vous le lirez en lisant le prochain épisode
CATACLOPCATACLOPCATACLOPCATACLOP
————————————————————————————–
Pimp’
Rayve avait compris comme moi …
Le druide avait été empoisonnée par la sorcière .. elle avait du utilisé une sorte de sarbacane et lui injecter une aiguille empoisonnée dans le cou …
Trouver la sacoche du druide, vite …
Je mettais la main sur une sacoche de cuir usée, au fond de son sac. Je l’ouvrais et découvrais toutes sortes de fioles et d’herbes, accompagnées d’un petit journal où des notes étaient écrites … des sortes de recettes … Je cherchais quelque chose qui pourrait convenir.
Je trouvais un chapitre “poison”, mais il y avait énormément de remèdes différents … lequel choisir ? Les noms des remèdes étaient écris en latin, impossible d’y comprendre quoi que ce soit !
“Rayve, connais tu le latin” ?
Et la, distinctement, on entendis le bruit d’un chevalier au galop ..
CATACLOP CATACLOP CATACLOP …
————————————————————————————–
rambois
soudain, un chevalier au grand galop apparait au bout du chemin
cataclopcataclocataclopCATACLOPCATACLOPCATACLOPCATACLOP
il est en armure de combat complète, le haume baissé
à cette distance, impossible de deviner ses intentions a son regard
soudain, il semble voir le groupe accroupi autour d’un chevalier a terre
il ralentit au trot
CLOPclop CLOPclop CLOPclop CLOPclop
arrive au niveau du groupe, jette un coup d’oeil
puis soudain, un geste rapide de la main ouverte vers le groupe, un coup d’éperon,
et le chevalier repart au galop
CATACLOPCATACLOPCATACLOPCATACLOPcataclopcataclocataclop
————————————————————————————–
LeDruide
Ahhhhh…..grblmlbmrlmlb…..Ahhhhh…..
————————————————————————————–
Pimp’
Rayve me confiait qu’il ne savait point lire le latin … en même temps que le chevalier inconnu nous passait sous le nez après avoir fait mine de s’arrêter ….
Quel fumier que ce chevalier … le pleutre .. le lâche !
Ni une ni deux, il n’en fallait pas plus pour me mettre hors de moi … je prenais mon arc, une flèche reliée a une cordelette, et tirai en direction des pattes du cheval de ce fuyard mal élevé. Je réussissais mon coup, le cheval chuta merveilleusement, et le chevalier fut éjecté tête en avant.
Le choc l’avait quelque peu assommé … je demandai a Rayve de le surveiller pour ne pas qu’il ne puisse s’échapper.
Pendant ce temps, je revenais vers le druide qu’il fallait soigner au plus vite. Je remettais mon nez dans le livre en essayant de trouver une antidote où j’y comprenais quelque chose afin de ne pas lui faire avaler n’importe quoi. Un morceau de parchemin tomba par terre. Je le prenais, et par chance, il était bien écris en vieux français. Une partie du texte était effacée mais je pu déchiffrer nettement : “contre le poison utilisé par les sorcières” …
Il fallait 3 gouttes d’extrait de tilleul, mélangées à de la poudre de noix. Il fallait ensuite incorporer la mixture dans des feuilles de ‘hêtre.
Je trouvais tous les ingrédients dans la sacoche du druide. Je préparais le tout au plus vite, et fis avaler de force l’antidote a notre ami qui baragouinait des choses intelligibles depuis que le chevalier inconnu était apparu …
————————————————————————————–
rambois
Le chevalier se relève tant bien que mal, heureusement la foret est moussue
Il va immédiatement voir en boitillant fortement comment se porte son cheval, qui s’est éloigné quelque peu en boitillant lui aussi vers la lisière du chemin.
Rassuré, il se retourne vers le groupe, et fait un geste de la main, l’index porté a la tempe, lui imprimant un geste de rotation.
Un SCROUITCH métallique causé par le frottement du gantelet sur le heaume
puis en criant de loin : “heho, ca va pas la tête ?”,
il plonge dans la forêt proche et son obscurité salvatrice, abandonnant son cheval…
…quelle habile feinte que d’avoir fait semblant de boitiller
————————————————————————————–
rambois
quelques minutes plus tard, et soudainement, le chevalier inconnu réapparaît subrepticement de la foret derrière nos 3 héros et assène un formidable coup de poulet sur la tête du malheureux druide.
lâchant le poulet mort et levant les mains en signe d’apaisement, il s’exclame :
“hola, tout doux, je ne suis pas la pour me battre”
“vous avez de la chance que je ne sois pas rancunier et que je sois tombé sur une ferme en me rendant au village. Sinon je serais probablement revenu trop tard pour sauver votre ami avec ce poulet, seul remède à ma connaissance contre les sorcières de ce pays”
“bon, en attendant qu’il se remette, si on faisait cuire le poulet, ca nous fera le plus grand bien…”
————————————————————————————–
Rayve
O.O
Non mais c’est quoi ce délire??
Un chevalier sort de nul part, fais un geste que je n’ai pas compris, et s’en va. Sur ce, Pimprenelle s’emporte et abat son cheval. Je remarque qu’il fait semblant de boitiller en s’en allant, après avoir fait un geste plus compréhensible “non mais vous êtes fou?”.
Bon, on se reconcentre sur ledruide qui commence à aller mieux lorsque celui-ci prend un coup de poulet sur le crane. Cette fois c’est à mon tour d’être énervé, mais avant que je n’ai pu me jeter sur le taré, celui nous demande de nous calmer et dit que ce poulet était un remède.
J’ai bien envie de remédier à celui-là de problème. Et pas avec un poulet, c’est pas assez tranchant!
Et il commence à rassembler du bois, manifestement pour cuire le poulet. Je me tourne vers Pimprenelle, range ma dague, hausse les épaules, et lui dit discrètement:
“Je ne sais pas qui sait, mais je propose de réveiller le druide et de lui fausser compagnie. Il m’a pas l’air très bien dans sa tête. Je dois avouer que l’efficacité d’un coup de poulet sur un sortilège me semble improbable.”
————————————————————————————–
rambois
Bon, pendant que je prépare le poulet, je vais vous expliquer, ce sera mieux…
(tiens, toi, gente demoiselle, tu dois savoir plumer un poulet, veux-tu bien t’en occuper, s’il-te-plait ?)
En fait les sorcières de la région utilise un poison particulier, probablement issue d’une plante locale. Et les poulets, allez savoir pourquoi, peut-être mange-t-ils cette plante ou que sais-je, sont le seul remède connu, même si ca parait étrange…
(et toi, la, au lieu de me regarder de travers, voila du bois, tu peux lancer le feu pendant que je prépare mes ustensiles ?)
(le chevalier continue a raconter en allant récupérer son cheval)
Quand je suis passé, j’ai d’abord cru à une attaque et je m’apprêtais à intervenir
Mais que j’ai entendu votre ami, j’ai compris, et il fallait agir vite, pas le temps de m’arrêter pour vous expliquer, puis vous m’auriez pris pour un fou.
Je le sais, on a failli m’occire la seule et unique fois ou j’ai utilisé de remède.
A l’époque, je m’appelais encore Rana R’gen, et j’habitais cette forêt, que c’est loin…
(le chevalier pousse un grand soupir et sombre dans ses pensées tout en manipulant les ustensiles de cuisines qu’il sort d’un de ses sacs)
————————————————————————————–
Pimp’
Je croyais rêver, cet abruti me demandais de plumer le poulet ! Comme si ce travail était réservé aux femmes. Je ne sais pas pourquoi je ne répliquais pas “plume le toi même ton poulet” … ne disais mot, prenais le poulet et commençais a y ôter les plumes.
J’étais d’ailleurs persuadée que si le druide revenait a lui, ce ne serait pas grâce a ce foutu poulet mais bien grâce au remède écrit par notre ami, que je lui avais administré pendant que cet hurluberlu devait aller chercher la pauvre bestiole que nous allions manger.
“Alors vous avez vécu dans cette foret ? Vous devez en savoir long sur les sorcières de la région …”
Je pensais le coincer avec ma question. Je ne faisais pas confiance a cet individu qui par dessus le marché commençait a commander tout le monde.
Le druide commençait de marmonner quelques paroles incompréhensibles. Je lâchais le poulet quasiment déplumé et alla me préoccuper de l’état de notre ami … Il a avait les yeux grand ouverts, et semblait complètement dans les vapes … afin de le secouer un peu, je prenais un peu d’eau que je lui mettais a la figure … son regard sembla alors se fixer quelque part …
————————————————————————————–
rambois
tiens, v’la votre ami qui commence a se réveiller…
le chevalier marmonna : allons bon, le poulet par terre, tsss
…je vais finir de le préparer et le faire cuire, en manger fera le deuxième effet qui secoue le sortilège a votre ami
quant aux sorcières du coin, la magie, c’est pas mon truc, je connais juste ce qui se raconte.
…apparemment, ca vous intéresse plus que moi, pourquoi qu’elle vous en voulait, celle-la ?
————————————————————————————–
Rayve
Et il me donner des ordres en plus. J’ai vraiment autant une tête de paysan que tout le monde me prends pour un larbin? Allez, je vais lui faire plaisir, on m’a dit de ne pas contrarier les fous. Et de toute façon, on a que ça à faire en attendant que LeDruide se réveille…
Ayant ramasser du bois, j’entreprends d’allumer le feu avec des pierres à briquet. Bon, restons calme, et après tout manger un poulet ça ne me gênera pas.
“Et sous prétexte que tu as entendu quelqu’un dire que le poulet aide contre les sorcière, tu as décidé de frapper notre ami avec? Tu n’a pas l’impression d’être un peu brutal?”
————————————————————————————–
rambois
Le chevalier, tout en embrochant le poulet sur un pique qu’il avait tiré de son sac, fixait d’un air vaguement amusé celui qui venait de lui parler.
Puis, tout en plaçant la broche sur 2 supports qu’il venait de planter autour du feu, il dit :
– Il me semblait pourtant bien vous avoir dit que j’avais déjà utilisé une fois ce remède. Si ca n’avait pas fonctionné, je ne suis pas bête au point de recommencer.
J’ai aussi dit que je ne m’intéressais pas à la magie plus que ca, et que je n’en connaissais que ce que j’en ai entendu, ça ne signifie pas que je suis totalement ignorant.
On peut apprendre beaucoup, en écoutant les autres, tu ne penses pas ?
Mais de toute évidence, votre équipée m’a l’air plus rapide à juger et a décocher des flèches, y compris verbales, qu’à écouter…
Une fois le poulet mangé, je crois que nos chemins se séparerons.
En attendant, je vais aller chercher quelques condiments dans la forêt pour améliorer le repas.
(le chevalier se redresse et entre dans la forêt)
– Ha, si cela ne vous incommode pas trop, charmants compagnons, peut-être accepterez vous de bien vouloir tourner la broche de temps en temps ?
(Le chevalier disparait dans l’obscurité)
————————————————————————————–
Rayve
Je m’assoit devant le tournebroche et entreprend de le tourner de temps en temps. Faudrait pas en plus gâcher de la nourriture.
Je me demande quel condiments il va trouver, et aussi s’ils seront comestible.
Décider à partir d’un exemple et de ragot qu’un remède est efficace, ça me semble un peu téméraire, mais après tout, un coup de poulet, ça fait mal au crane, mais on en meurt alors, alors pourquoi pas?
Je me tourne vers Pimprenelle, toujours à coté Du Druide:
“Alors, est-ce qu’il reprend ses esprits? L’air de rien, on perd du temps là.”
————————————————————————————–
Pimp’
Le chevalier repartait dans la foret a la recherche de condiments … j’étais pas mécontente de le voir partir quelques instants.
Rayve me demanda alors comment se portait le druide …
“Il va mieux … il a simplement l’air endormi .. comme si les derniers évènements l’avaient complètement épuise … Je pense que le remède fait son effet … quand au coup de poulet, ma foi, ca lui aura secoué un peu le cerveau ca ne peut point faire de mal !”
Nous étions coincés ici tant que le druide ne rouvrait point les yeux, alors que nos aventures commençaient tout juste, c’était frustrant ! Nous n’aurions aucune information sur les sorcières et les … “Mais j’y pense ! Il reste un talisman ! Mais bien sur, la sorcière en a dérobé un des deux, mais le second a sans aucun doute son importance !”
Je m’employais donc a le trouver dans les poches du druide. Je le trouvais, et stupéfaite, constatais que sa couleur avait changé. “Regarde Rayve, le talisman brille de mille feux, qu’est ce que cela peut il bien signifier ?”
————————————————————————————–
Rayve
Dans la série “spectacle son et lumière”, on continue avec le talisman qui brille.
J’ai comme l’impression que cette histoire va me dépasser très vite…
“Aucune idée, mais je te conseille de ranger ça. On est toujours pas sûr qu’il n’y ait pas un voleur qui traine dans le coin, et je ne suis pas sûr qu’il soit bon que notre nouvel ami voit ceci.
Tu dis qu’un sorcière à dérober un talisman. Tant qu’on y est, puisqu’on a du temps, peut-tu me faire un résumé de ce que j’ai raté?”
Tandis qu’elle me racontait ce que je n’avait pas pu voir à cause du sceau, je m’aperçus que j’avais commencé à la tutoyer.
Cette histoire devient dangereuse, je n’ai pas l’impression d’être à ma place, mais je commence à m’attacher à ces deux-là……
————————————————————————————–
rambois
Le chevalier au poulet se disait qu’ils étaient tout de même étranges, ses compagnons de repas : si prompts à soupçonner et tirer sur tout le monde, et qui ne se disent pas qu’il pourrait profiter de sa cueillette pour les espionner ou les attaquer…
Enfin, ca l’arrangeait bien, tout en trouvant les plantes qu’il voulait, il pouvait les observer caché dans l’obscurité de la forêt.
Au moins, le moins teigneux des 2 pensait-il à tourner le poulet de temps en temps, il ne devait pas être bien méchant, si il pensait à son estomac.
Quant à l’autre, quel genre de guerrier était-ce, qui profitait de l’inconscience de son compagnon pour le fouiller, à moins qu’ils l’aient réellement attaqué ?
…Tiens donc, qu’était-ce donc que ce bijou brillant de mille feux ?
Le type inconscient est surement un sorcier, ca doit être lui qui dirige. Enfin, vaudrait mieux. Quoique…
Dans tous les cas, le chevalier se disait qu’il ferait mieux de les laisser le plus rapidement possible, s’il ne voulait pas être gêné dans ses propres recherches, ils avaient l’air un peu trop prompts a s’attirer des ennuis.
Ayant tout ce qu’il lui fallait, le chevalier rentra dans la foret plus profondément, et revint vers le groupe en faisant un peu de bruit.
————————————————————————————–
LeDruide
Je me réveillait doucement encore un peu dans les vapes…
Ma jambe me faisait un peu mal, et étonnement la tête aussi, j’avais probablement du tomber sur quelque chose de dur…
Il faisait grand jour, et une délicieuse odeur de poulet grillé excitait mes papilles…
Je me relevai sur mes coudes et demandait:
“Salut les amis ! Ou est passé la sorcière ? Et ou avez vous trouvé ce poulet ?”
Avant d’obtenir mes réponses je vois Pimprenelle, tenant dans sa main le second talisman qui brillait tant et si bien que j’avais du mal à le regarder…
“Je vois que tu as le second talisman, tu n’a rien trouvé d’autre en fou….”
Soudain, je vois un chevalier qui s’invite au milieu de notre groupe et commence à assaisonner le poulet !
Voyant que mes deux compagnons de voyage ne réagissent pas à sa présence je me tourne vers Pimp’ et lui demande doucement :
“Tu le connais ? que fait’il ici ? et pourquoi j’ai mal à la tête ?”
Pimprenelle me racontait alors ce qui c’était passé, la sorcière la fléchette empoisonnée, le chevalier, le tir dans les pattes du cheval et le poulet…
Me tournant alors vers le chevalier au poulet :
“Quel est ton nom chevalier au poulet ? Tes connaissances sur la guérison de ces sorcières m’ont sauvé si ce n’est la vie, au moins de ma santé mentale….
J’avais effectivement déjà entendu parlé de ce remède sans toutefois l’avoir jamais utilisé.
Ce qui m’inquiète est que ce remède ne s’applique que sur certaine sorcières, et celle-ci sont assez inquiétante. Je vais boire un peu d’eau et je vous en dirait plus”
Je saisis une gourde et étanche ma soif.
“Ces sorcières sont assez particulières, à l’instar des fourmis elles ont une reine et un repaire et elles sont toutes dévouées à la cause de leur Dieu Pellican. Elle vivent dans une pellicannière, c’est un arbre géant dont le tronc peut atteindre les cent pieds de circonférence. Cette pellicanière peut se déplacer, lentement je vous l’accorde.
Le fait qu’elles se soient installées dans cette région n’augure rien de bon pour la suite et c’est probablement lié à notre démon….”
Y a t-il d’autre nourriture pour notre repas ou doit ton sortir les cromanches de notre bon tavernier ?
————————————————————————————–
rambois
Revenant, le Chevalier au poulet vit le 3e luron s’animer et se redresser
(pourvu qu’il soit mieux luné que les 2 autres, enfin, occupons nous du poulet en priorité)
(Il n’a l’air d’apprécier que modérément d’être fouillé par ses camarades, mais ne se défend point, ils sont donc bien ensemble…)
Le chevalier place d’abord des espèces de racines charnue a cuire tout autour du feu, dans les braises,
puis s’accroupit a coté du poulet,
retire le poulet du feu et le frotte avec une autre racine préalablement cassée en 2,
repose le poulet,
tort des branches portant des petites feuilles odorantes au dessus du poulet, les feuilles tombant sur icelui,
et jette d’autres branches portant des feuilles aromatiques dans le feu, une agréable fumée se dégageant de leur combustion pour parfumer le poulet,
tout en écoutant ce que le nouveau revenu avait à dire…
(HA, enfin hein qui pense a s’inquiéter de mon identité, on progresse…)
puis une fois qu’il se fut tu :
– Bienvenu a toi parmi les vivants.
Je me nomme Rambois, qui est mon nom d’apprenti chevalier, mais les gens de la région me connaisse sous mon ancien nom, Rana R’gen.
Pour ce qui est de ce poison, d’aussi loin que porte la mémoire des hommes de cette contrée, les sorcières qui habitent cette foret.l’utilisent, j’ignorais qu’elles en fournissaient a d’autres, et je ne connais point tes sorcières pelicanieres. Il est vrai que les habitants de cette région ont tendance à éviter le commerce des sorcières.
Et peut-être vais-je enfin avoir l’honneur de savoir avec qui je m’apprête a partager ce poulet ?
————————————————————————————–
LeDruide
– On me nomme ledruide, et voici mes compagnons de route : Pimprenelle, un(e) chevalier hors pair et Rayve notre guide. Notre route n’est pas secrète, nous nous rendions vers le monastère des frères de l’illumination.
Nous venions à peine de quitter l’auberge des trois chemin lorsque nous nous sommes fait avoir par une sorcière, très belle ma foi, et je dois l’admettre nous n’étions absolument pas sur nos gardes.
A partir de maintenant nous allons être prudent, tu sembles bien connaître la région, et elle ne me semble pas très sûr par les temps qui courent.
D’ailleurs maintenant que j’y pense, Rana R’gen…. Rana R’gen oui ça me revient ne serais-tu pas le fils de Bono R’gen la boiteuse ? Celle là même qui terrassa il y a de ça moult années le Dragon d’Agnor et le poulet de Bristol ?
Sache que je t’ai porté sur mes genoux lorsque tu n’étais pas plus haut que ça !
Comment va t-elle d’ailleurs ?
————————————————————————————–
rambois
– Tu dois confondre, R’gen signifie juste “de la foret” dans la langue de la région (qui n’a jamais été sure, d’ailleurs)
c’est je crois le nom que m’ont donné les habitants d’ici quand jeune orphelin, je m’y suis installé. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai point connu de parents autres que les paysans qui m’ont recueilli au bord d’un marigot infesté de grenouilles, pas loin d’ici.
mais le chevalier au poulet se demandait tout de même si cette histoire pouvait être vraie, le druide connaissait il sa vraie mère ?
il ne paraissait pourtant pas si vieux que ca, mais avec les druides, il fallait se méfier
————————————————————————————–
LeDruide
Se pourrait-il qu’il n’ai pas connu ses parents… Son père je comprends, mais sa mère ! Si c’est vraiment lui il à du se passer des choses terribles, cela fait déjà un certain temps que je ne suis pas revenu par ici…
– Excuse-moi, je ne savais pas que tu était orphelin… Tu lui ressemblait étrangement. En tout cas ton poulet semble succulent tu semble bien maitriser l’art culinaire et tu semble être un fin pisteur, car trouver rapidement toutes ces herbes est digne du meilleur des Druides hahaha !
————————————————————————————–
rambois
– Je connais surtout très bien les parties accessibles de cette forêt, et ses ressources.
puis le chevalier dit a la cantonade :
– mais goutons le poulet, il doit être prêt.
pour les racines que j’ai mis a cuir, ouvrez les avec un couteau, et mangez la pulpe.
ce serait parfait si l’un d’entre vous avait une outre remplie de vin ?
puis de nouveau au druide :
– pendant que nous mangerons, peut-être me parleras-tu de cette boiteuse ?
————————————————————————————–
Pimp’
Alors que je commençais a gouter du poulet, rambois eu la merveilleuse idée d’accompagner ce repas de vin. J’en avais bien sur prit quelques outres a l’auberge avant notre départ et j’en sortais une de ma besace afin de la partager.
Je demandais au druide cinq secondes d’attention afin de l’éclaircir au sujet du talisman, je ne voulais point passer pour une voleuse.
“Le druide vois tu, j’ai pensé que le deuxième talisman nous donnerai des indications quant a ton sort et les aventures qui nous attendent. Si la sorcières t’as dérobé le premier, celui ci a sans nul doute une grande importance, et peut soit nous permettre de retrouver celui qu’on ta volé, soit nous mener a notre perte .. soit les deux … Et la lumière qu’il fait jaillir depuis que notre chemin a croisé cet arbre nous le confirme !”
“Succulent ton poulet rambois. Crois tu que la tête de notre ami y a apporté un goût ? Non je plaisante, excusez moi.”
J’écoutais alors ce que le druide et rambois avaient a échanger … surprenant d’ailleurs, curieux hasard … peut être même le destin, si le druide avait connu la mère de ce chevalier.
“Si je puis me permettre il ne faut pas trainer, plus vite nous serons arrivés au monastère, plus vite nous aurons les réponses que nous attendons !”
————————————————————————————–
LeDruide
Je me penche à l’oreille de Pimprenelle pendant que Rayve et Rana R’Gen discutent entre eux :
– Ne t’inquiètes pas, je ne t’en veux pas de m’avoir fouillé, si cela avait été Rayve ou bien.. ce chevalier j’aurais été plus agressif… J’ai quelque part sur moi la preuve qu’un des courtisant de notre Roi à quelque chose….
A ce moment on entends Rayve et Rana nous interpeller :
– Eh ! Pas de messe basse sans curé ! Et buvons ensemble à la mauvaise santé des sorcières !
Tous en coeur : ” A la mauvaise santé des sorcières !”
– Il est vrai que ton poulet est excellent et ce vin me redonne toutes mes forces… Quand au sujet de Bono elle n’était pas vraiment boiteuse c’était sa ruse de combat favorite face à des adversaires qui étaient quelque peu désorientés !
Hahahaha je me souvient de la première fois que nous nous sommes rencontré c’était il y a bien 40 ans, le Roi Pendragon régnait alors, et il m’avait confié la mission d’aller comprendre pourquoi certaines régions du royaume semblaient hostile à son égard… Et là j’ai rencontré ta m. euh je veux dire Bono, Bono R’Gen, nous nous sommes tout de suite apprécié et estimé comme il se doit haaaa que le temps passe vite !
Je lève la tête et semble perdu dans mes pensées, Rana R’gen me demande alors :
– Et puis que c’est-il passé ? qu’avez-vous fait ?
– Oulah… c’est une longue histoire et il nous faut être au calme afin de l’écouter… Je te propose si tu le désire de nous accompagner au monastère, car des affaires urgentes nous y presse et je te raconterai tout là-bas, si l’urgence ne nous presse pas encore, mais sache qu’elle était alors la plus vaillante des chevaliers du royaume et que beaucoup de chevalier voulurent sa perte… je n’ai pas eu de nouvelle d’elle depuis plus de 25 ans maintenant… Je dois t’avouer qu’elle me manque, après cette quête et si je suis encore en vie je partirai à sa recherche…
Me tournant vers le reste du groupe :
-Alors sommes nos tous prêt à reprendre la route ? Nous verrons là-bas pourquoi le second talisman brille, Rayve tu nous racontera un peu plus ton histoire apparemment tu ne semble pas être qu’un simple paysan… !
————————————————————————————–
rambois
Malheureusement je ne puis vous accompagner, des affaires m’appellent et je voudrais aussi passer voir mes parents adoptifs, afin d’éclaircir cette histoire de nom…
…s’ils sont toujours vivants, cela doit bien faire 10 ans que je ne les ai vu.
mais qui sait si mes propres recherches ne nous amèneront pas a nous re-rencontrer, j’aimerais rediscuter avec toi de cette chevalière
(Puis, en remballant son matériel de cuisine)
Ha, une dernière chose, Druide, aurais-tu un onguent pour soigner la blessure que tes amis ont fait a mon cheval ?
Ca ne semble pas très grave, mais je préférerais éviter que ca se gangrène
————————————————————————————–
LeDruide
– Je suis désolé que tu ne puisses pas venir ! Pour ton cheval je vais aller voir ce que je peux faire de ce pas…
Je me lève et me dirige vers le cheval, à mon approche il se met à reculer doucement, je m’arrête, Rana s’approche et lui murmure quelques mots à l’oreille, le cheval semble alors avoir compris et baisse la tête en signe de résignation.
– Tu peux faire ton office maintenant, me dit Rana R’gen avec un regard malicieux
Je m’approche de la patte blessée, les tendons ne sont pas touchés et les os semblent intacts mais fragilisés.
Commençons par soigner la blessure, un peu de miel mélangé à quelques gouttes d’alcool feront parfaitement l’affaire, cela tuera les bactéries, accélèrera la cicatrisation et fera un cataplasme parfait agrémenté de quelques herbes et d’une ficelle.
Une fois terminé je me tourne vers Rana :
– Si tu n’habites pas trop loin je te recommande de ne pas aller au galop jusqu’à la prochaine pleine lune qui aura lieu après demain. Ensuite progressivement ton cheval devrait retrouver toute sa vigueur !
Puis un peu plus bas pour que personne n’entende sauf Rana :
– Je ne sais si Bono est ta véritable mère, mais si c’est le cas sache qu’elle n’a pas pu t’abandonner volontairement, de graves choses on dû se passer… et se passent peut être encore… Nos chemins se séparent aujourd’hui mais ils se croiseront à nouveaux : prend cet appeau, si tu souffle dedans durant 5 battements de ton coeur les 5 oiseaux les plus proches viendront me prévenir qu’un danger te guettes et me guideront vers toi. Si tu souffle durant 10 battements, tous les animaux autour de toi feront leur possible pour t’aider et s’ils ne le peuvent pas ils t’amèneront à moi….. quelque soit la distance.
Ne t’amuses pas à la légère avec cet instrument les bêtes ne sont pas des objets et leur assistance est précieuse, ne le laisse à portée de personne.
Je retourne vers nos deux compères qui terminaient leur repas :
-Si vous êtes près allons-y !
————————————————————————————–
rambois
Apres avoir dit merci au Druide et fait un signe d’au revoir aux 2 autres, le chevalier remonta sur son cheval, et partit au petit trot
CLOPCLOP CLOPCLOP CLOPCLOP clopclop clopclop
les reverrait-il, leurs destins se recroiseraient-ils, nul ne le savait alors…
————————————————————————————–
Rayve
Ma foi, ce poulet est excellent. Nous avons peut-être mal jugé cet homme trop vite.
Qui sait, on se recroisera peut-être…
Me tournant vers les deux autres:
“Si vous pensez tenir sur un cheval, on peut repartir directement. Je pense qu’il devient plutôt urgent de trouver quelqu’un qui sache lire ce morceau de parchemin.
Rambois m’a indiqué un chemin qui coupe à travers la forêt et qui devrait nous emmener sans encombre dans la bonne direction. Avec ses informations, je suis maintenant sûr de moi en ce qui concerne le reste du voyage.”
Après avoir aidé LeDruide, qui n’en avait pas tant besoin, à monter sur son cheval, je fais de même et tout les trois nous repartons à travers la forêt sur un sentier à peine marqué. Tout en mobilisant mon attention pour ne pas le perdre, je réfléchis pour essayer de me rappeler de comment faire pour briser le sceau…
————————————————————————————–
Pimp’
Je soupçonnais rambois de nous cacher des informations qui auraient pu nous être fort utiles.
Mais ma foi, il avait été sympathique et je ne pouvais le forcer à rester parmi nous.
Les adieux se firent vite, et nous pûmes repartir prestement, les rayons du soleil éclairant notre chemin à travers le feuillage des arbres environnants.
Rayve était maintenant sur de lui, nous avancions vite.
La nuit se mit à tomber au bout de 5 heures de trot. Il nous fallut trouver une maisonnette pour nous mettre à l’abri pour la nuit. Nous trouvâmes rapidement une bicoque abandonnée.
Le druide me proposa de préparer l’endroit pendant que les deux hommes partiraient à la chasse au lapin. Mais je refusai, marre d’être la femelle de service, je partais donc avec Rayve pendant que le druide préparais le reste du repas et le feu.
Trouver un lapin fut un jeu d’enfant, et Rayve s’avéra un parfait chasseur pour pister les bêtes.
Nous reprime alors le chemin de la bicoque ou nous trouvâmes le druide agenouillé près du feu.
“Alors le druide, rien de nouveau a l’horizon ?”
————————————————————————————–
LeDruide
J’aimais beaucoup taquiner Pimp’ avec des petites piques machiste, nous savions très bien elle et moi qu’en ce qui concerne la chasse j’ai grande répugnance à tuer des animaux, et qu’elle était de loin plus habile que moi avec un arc !
Cette petite bicoque était en pierre et comportait deux pièces. Un vieil escalier détruit devait auparavant mener à un étage aujourd’hui inexistant. Seule la première pièce possédait des ouvertures vers l’extérieur ; une porte et deux fenêtres.
Comme la nuit pouvait devenir orageuse, je commençais par boucher avec des branchages les parties du toit qui étaient tombées. Puis je balayais rapidement le sol avec un balai fait de bois mort et de feuilles séchées.
Tout en nettoyant la seconde pièce je découvrais alors une trappe à même le sol.
Je prépare un feu et récupère une torche afin d’aller fouiller la cave, peut être y trouverai-je des vivres
En ouvrant la trappe je découvre un escalier menant vers une petite cave voûtée, ou je suis obligé de me pencher afin de m’y tenir.
Cette cave est toute ronde et doit faire dans les vingt pieds de diamètre sur cinq pieds de haut en son centre.
Quelques étagères empoussiérées et délabrées sont fixées au mur, quelques outils (pioches, scies et enclumes) traînent ça et là. La personne qui vivait ici devait être forgeron. J’en profite pour remonter 3 tabourets et une petite table qui suffira amplement pour nos besoins de ce soir.
Je reviendrais plus tard regarder s’il l’on ne peut rien récupérer, en attendant je dois aller terminer de préparer la salle principale.
Trois paillasses de branchage pour dormir dans un coin éloigné des fenêtres, j’installe la table et les tabourets.
Parfait ! Tout est près, qu’ils prennent leur temps il me faut relire ces lettres.
Je m’agenouille près du feu et commence à les lire.
Quelques instants après Pimp et Rayve reviennent avec trois lapins et un sanglier. La chasse fût bonne.
“Non rien de nouveau Pimp’ ! J’ai trouvé ces tables et chaise à la cave, d’ailleurs c’est le moment de vérifier les fers de vos montures il y en à tout un stock en bas !”
Ils s’installent autour du feu et commencent à préparer les bêtes j’en profite pour retourner à mes pensées…
Des sorcières et une pellicanière dans les parages…. le démon sans nom… Rana et Bono… cela fait beaucoup de coïncidences pour une seule journée…
– Attendez-moi quelques instant je reviens de suite…
– Où vas-tu ? Me demande Pimp’ avec surprise
– Dans la forêt je dois avoir certaines réponses
– Tu as besoin d’aide ? Propose Rayve
– Non merci je n’en ai pas pour longtemps…
Je sors et me dirige tout droit afin de m’enfoncer dans la forêt. Dans mon sac doit se trouver ce qu’il me faut…. ah voilà, un peu de salsepareille et de la poudre d’eucalyptus.
Je repère le plus gros arbre des environs, et creuse un cercle sur le sol autour de son tronc à exactement trois pieds de distance. Puis avec la terre en surplus je dessine une ligne partant de ce cercle en direction du nord. A l’extrémité de cette ligne je creuse un trou de la taille d’un bol et y dépose mes ingrédients.
J’y ajoute un peu d’eau, et commence à broyer le contenu avec mes doigts.
Au bout de quelques minutes la mixture commence à briller légèrement, puis c’est au tour de la ligne et enfin du cercle !
Il ne me reste plus qu’à ajouter un peu de salive….Ce faisant, une épaisse fumée rouge s’échappe de mon creuset et va s’enrouler autour de l’arbre jusqu’à ce que le tronc ne soit plus visible.
Je me lève alors et me place au sud de l’arbre, face au tronc. Prenant ma respiration, je souffle afin de faire s’écarter la fumée… une porte apparaît, je l’ouvre et entre….
“Soit le bienvenu, cela faisait longtemps…” la voix provenait de la nuit des temps
– Pas assez j’en ai peur… répondais-je.
“Que puis-je pour toi ?”
– J’aimerai savoir ce qu’il est advenu de Bono R’gen dit la boiteuse… pense tu trouver des messagers à la fois véloces et rapides qui puissent s’enquérir discrètement de son état ?
“Ca n’est pas un problème, tu le sais bien…. en revanche j’ai à mon tour une faveur à te demander !”
– Une faveur ? Très bien je suis à votre service ma Dame…
“Tu est accompagné d’un valeureux guerrier nommé Rayve… Je comprends ta surprise mais j’aurai besoin de récupérer une mèche de ses cheveux afin de vérifier certaines prophéties…”
– Je ferai selon vos désirs Dame nature… Au revoir…
Je sortais de l’arbre, effaçant tant bien que mal les traces de mon passage et retournait en direction de la bicoque.
————————————————————————————–
rambois
et pendant ce temps la, un chevalier s’éloigne au petit trot
clopclop clopclop
————————————————————————————–
Rayve
Je croyais que les druides étaient spécialistes des potions, pas de la transformation de ruines en maisons tout à fait vivables. Décidément, cet homme est plein de ressources et n’a pas finis de m’étonner.
Intrigué par son histoire de caves, je me décide à y jeter un coup d’oeil. Mais elle est vraiment sombre, et l’idée de me trimbaler avec une torche au milieu de tout se bois sec ne me donne pas franchement envie. Je me retourne donc vers Pimprenelle et lui demande:
“Tu ne connaitrai pas un moyen de faire de la lumière sans feu?”
Sitôt la question posée nous pensons à la même chose: le pendentif. Alors il faudra attendre le retour du Druide, car il l’a bien sûr récupéré.
D’ailleurs, le voici qui revient.
“Dis-moi, est-ce que le pendentif brille toujours? Car la cave de cette maison est pleine d’étagère qui ne demande qu’à s’enflammer et il serait préférable d’y descendre avec une source de lumière qui ne soit pas une flamme.”
————————————————————————————–
LeDruide
– Oui Rayve le pendentif brille toujours… Tiens prends-le et va inspecter, je n’y suis resté que peu de temps tout à l’heure… Ah au fait j’ai besoin d’une mèche de cheveux d’homme afin de… de me préparer une potion pour lutter contre mon mal de tête, puis-je te couper une mèche ?
————————————————————————————–
Pimp’
Pendant que le druide était parti dans la forêt, je me décidai a aller cueillir quelques baies, je n’avait point le coeur a la chasse. Je trouvai de quoi manger tout prêt de la bicoque.
Je revenais vite, et plaçais les victuailles dans une écuelle.
“Un peu de pain et de jambonneau sec de notre ami l’aubergiste, avec ces baies feront un excellent repas, cher Rayve”
Le druide finit par arriver, Rayve émit le souhait de visiter la cave de la maisonnette à l’aide du pendentif du druide qui brillait toujours.
Je préférai ne pas les suivre, je tombais littéralement de sommeil. Le druide demanda alors à Rayve une mèche de ses cheveux …. étrange …. “pour une potion contre le mal de tête” dit il. Autant que je connaissais le druide, l’air qu’il prit en posant la question ne lui était pas naturel, mais je ne dis mot, je me devais de lui faire confiance.
“Je vous laisse, vous me direz demain a l’aube les découvertes que vous aurez faites, si vous en faites ! Je vais me coucher !”
Apres avoir donné un peu d’eau aux chevaux, je me dirigeai vers la paillasse tout au fond, dans l’angle du mur afin d’être totalement a l’ombre pendant mon sommeil.
————————————————————————————–
Rayve
Je me tournai vers LeDruide, étonné de sa question.
“Et je suppose qu’un de tes cheveux ne marchera pas.”
Faut l’avouer, j’étais suspicieux, enfin surtout que j’aime pas donner.
“Et en fait, dans la forêt tu dois pouvoir trouver plein d’herbe qu’il suffit de transformer en tisane pour faire un anti-mal de tête. Tu m’en voudras peut-être mais je n’ai pas l’intention de te céder une mèche de mes cheveux.
Vois-tu il y a quelques temps j’ai donné quelques uns des mes cheveux à une personne en qui j’avais plus confiance qu’en quiconque, et je m’en mords encore les doigts aujourd’hui. Je ne peut qu’espérer que ton mal de tête pourra se calmer sans ça.”
Et en disant cela, je descendais dans la cave.
Je n’aime pas dormir au-dessus de l’inconnu, donc je vais explorer un peu avant d’aller me coucher. Et puis vu la bicoque, il ne doit pas y avoir grand chose.
J’en profite pour regarder le pendentif. LeDruide devait vraiment avoir la tête ailleurs pour me le passer aussi facilement. Mais de toute façon, premièrement il me fait mal aux yeux à briller ainsi, et deuxièmement je ne reconnais ni la facture, ni le symbole.
La cave est plutôt vide, juste quelques instrument de forgeron, peut-être de sertisseur. C’est bien ça, qui dit sertisseur dit joyaux…
Mais non, on a du passer avant moi, car il ne reste rien de valeur, et les quelques armes ne sont pas en état de nous être utile. Mais il est intriguant ce boyau à continuer ainsi, à force de marché, et au bruit venant d’au-dessus, je suis sûr de ne plus être sous la maison.
J’aperçois quelque chose au fond.
En fait, ce n’est pas le fond, le boyau est bloqué entièrement par quelque chose. Quelquechose qui semble vivant.
En me rapprochant, je m’aperçois que ce n’est qu’une énorme racine. Seulement elle bouge. Toutes les petites racines partant de la grande se contorsionne, comme effrayé par la lumière, et en s’écartant font apparaitre un symbole que je reconnais comme représentant un pélican….
Pas rassuré du tout, je me retourne et repart prestement en sens inverse.
Une fois sortis de la cave, j’interpelle LeDruide qui a l’air pensif:
“Cette cave est obstrué par une racine de ce que tu appelle “pellicanière” j’en ai peur. Et si les sorcières ne savaient pas que nous possédions un deuxième pendentif, c’est chose faîtes, pour peu que leur arbre sache communiquer. C’est assez loin, peut-être qu’elle ne nous trouverons pas cette nuit, mais il devient vraiment urgent de trouver le monastère….”
————————————————————————————–
LeDruide
Bizarrement Rayve refusa de me donner une mèche de cheveux….
– Une mèche de mes cheveux ne peut pas me guérir voyons ! Mais bon je ne vais pas te faire un cours de Druidisme ce soir, j’espère juste que mon mal de tête ira mieux demain donc…
Tandis que Rayve descendait à la cave j’en profitais pour manger quelque peu et me perdre dans mes réflexions…
“Rayve est bizarre, il ne voit pas les sorcières, il refuse de me donner des cheveux, Dame nature me demande des informations sur lui… une prophétie… tout ça me semble assez obscur… J’aurais certainement des réponses au monastère…
Ce n’est qu’une demi-heure plus tard que Rayve remonte l’air inquiété et me raconte sa découverte
– Rassures-toi Rayve ce ne doit pas être encore la pellicanière. Je vous ai dit que cet arbre pouvait se déplacer pour simplifier la chose. En fait une pellicanière est composée d’une multitude d’arbres et la circonférence de ces arbres, envoûtés en quelque sorte, fait environ cent pied de circonférence.
Le déplacement, n’est pas un déplacement à proprement parlé d’un arbre mais de l’envoûtement successif d’arbres dans une direction données.
Par conséquent les racines que tu as vues peuvent signifier deux choses… soit la pellicanière approche et nous ferions mieux d’incanter un sort de dématérialisation afin de ne plus être repérable par les sorcières, soit elle est passé par ici depuis la dernière morte lune.
Vois-tu, les arbres, une fois envoûtés sont sous le contrôle de la pellicanière, mais lorsqu’elle se déplace, les arbres qui ne sont plus dans le périmètre de contrôle (les fameux cents pied) restent jusqu’à la morte lune suivante dans un état étrange dont nous pouvons tirer partit…
Pimp’ dort profondément, ne la réveillons pas tout de suite, nous allons tenter de localiser cette pellicanière, mènes-moi près de la racine….
Rayve et moi descendîmes dans la cave et au bout de dix minutes de marche nous retrouvons la racine envoûtée.
– La voici, qu’en penses-tu ? Me demande Rayve
– Eh bien nous allons très vite le savoir seulement je vais avoir besoin de ton aide. Depuis toujours les arbres peuvent communiquer entre eux, mais également avec tout être capable de comprendre le langage de la nature, ce langage est simple et universellement compréhensible. Seulement, tous les êtres qui ont développé une forme de communication différente ont des difficultés à briser les chaines mentales de leur formatage communicatif. Et moi comme les autres.
– Tu sais parler aux arbres ? s’exclama Rayve abasourdi
– Leur parler non mais les écouter oui… J’avais un oncle qui lui était capable de leur parler mais… cela lui avait demandé de longues années de travail et il s’en est retourné à la terre aujourd’hui…
– Mais qu’on t’il à dire les arbres ? Que pensent’ils ?
Rayve semblait très excité par ces nouveautés
– Eh bien soit patient car d’ici quelques instants tu le sauras ! lui dis-je
– Moi ? Mais…mais je n’y connais rien aux arbres ! s’exclama Rayve
– Hahaha, nul besoin de connaître les arbres pour les écouter voyons ! Ils sont comme nous en fait, qui t’empêche de t’arrêter et écouter un inconnu à l’auberge ou au village ! Rien ni personne… eh bien avec les arbres c’est pareil, les écouter est chose facile. Les comprendre, là est la difficulté !
Souvent les hommes refusent de comprendre car ils font l’amalgame entre compréhension et acceptation, comprendre une chose ou un fait ne veut pas nécessairement dire accepter ce fait. Mais les hommes sont ainsi fait, ils considèrent qu’il est plus simple de refuser la compréhension de l’autre cela évite d’avoir à justifier ses propres choix…
– …
– Donc j’ai besoin de ton aide, les arbres envoûté sont encore un peu faible et nous pouvons en profiter. Nous allons tenter d’écouter tous les arbres qui ont été récemment envoûté par le biais d’icelui (na !). Cela demande beaucoup d’énergie et je ne voudrais pas le faire seul car une longue route nous attends demain, à deux cela ne devrait pas trop nous fatiguer.
Rayve semblait à la fois amusé, surpris et réticent :
– J’accepte mais je te préviens mon tarif va augmenter s’il se passe encore des bizarreries dangereuse
– Rassure-toi, si nous sommes déjà sous la pellicanière, il risque d’être trop tard pour être payé héhé !
Tends ta main et pose là délicatement sur la racine comme je le fait.
Rayve me regarde hésitant, puis voyant que ma main ne se consumait pas ou ne se vaporisait pas au contact de la racine il fît de même.
– Bien maintenant donne moi l’autre main. et fait le vide en toi, ferme les yeux et pense à une étendue d’eau sans fin que tu parcours sans jamais rien apercevoir…
Rayve et moi nous concentrions et lorsque je le moment était bon j’ouvris lentement les yeux. Je me mis alors à dessiner avec mon doigt sur le tronc, un symbole tout en répétant mentalement les mots du langage universel qui entamait un dialogue… au bout de quelques minutes un souffle léger, tel un murmure parvint à nos oreilles.
– Que se passe-t-il il y a quelqu’un ? Rayve se retourne alors et sortit sa dague, le murmure cessa aussitôt.
– N’ai crainte Rayve c’est le langage universel, il est propagé par l’air et le vent…. recommençons
Nous recommençons, Rayve semble tendu, c’est bien normal pensais-je ce genre d’expérience ne doit pas arriver souvent par ici…
Le murmure revint Rayve resta impassible et pendant une minute j’écoutais les murmures, les arbres semblaient être triste, si triste que leur Dieu pélican s’en aille…. Si triste de ne plus faire partit de la pellicanière…triste…
Je retirais ma main du tronc, le murmure s’arrêta aussitôt.
– Eh bien c’est déjà fini ? Ils n’ont pas encore parlé, on entendait qu’un souffle !
– Hahaha tu as encore beaucoup de chose à savoir Rayve, j’ai les informations qu’il me faut, la pellicanière s’éloigne. Mais remontons nous serons plus au chaud devant le feu pour en discuter…
Une fois en haut nous voyons le feu éteint. En approchant nous voyons un renard déguerpir, le reste d’un lapin dans la gueule. Pimp’ dormait toujours, impassible, il est vrai que l’on ne ressentait aucun signe de réel danger.
– Allons Rayve si tu veux je vais faire le premier tour de garde, tu peux aller dormir…
————————————————————————————–
Rayve
J’acceptais avec joie, ce genre d’occultisme ayant puisé profond dans mes ressources. Je suis donc allé m’allonger sur une des trois couches de paille en disant au Druide de me réveiller dès qu’il sentait la fatigue, pour que je le remplace.
C’était vraiment bizarre cette magie. Peut-on appeller ça magie d’ailleurs. Ca semblait si naturel. J’ai déjà eu droit aux voix dans la tête, aux visions imposés, mais là justement ce n’était pas imposé. Un calme, mais un peu effrayant. Une sensation de malheur et de déception.
Mais tout cela est bel et bon, seulement je sentais qu’à m’ouvrir comme ça, j’avais fragilisé le sceau….
Et ça ne rata pas, après un temps de sommeil qui me parut très court, je l’entendis. Faiblement, puis de plus en plus forte.
“Telkanis, Telkanis, viens je t’attends…”
Je me réveille en sursaut. C’est toujours aussi horrible. L’entendre qui m’appelle, voix venant des abimes, comme quelque chose qui vous tire la jambe vers le bas. Le sceau ne me protège plus que peu. Il m’empêche au moins de l’entendre éveiller. Si je peux faire la distinction entre le vrai et l’illusion, cela sera bien. Avec le sceau dans cet état, je devrais pouvoir voir et sentir les sorcières à moins de cent mètres, mais si c’est elle……
Alors je devrais le faire.
Reprenant pied dans la réalité, je m’aperçois que Pimprenelle est réveillée. La nuit étant assez claire, il n’y avait pas besoin d’un feu pour y voir.
Je le rejoins et elle m’explique que LeDruide a préféré la réveiller puisqu’elle avait dormit plus longtemps, ce à quoi je lui répondis:
“D’accord, mais maintenant tu peux aller finir ta nuit. Je ne me rendormirait pas de la nuit.”
————————————————————————————–
LeDruide
Je me réveillais au lever du jour et apparemment rien ne c’était passé durant la nuit.
– Salut Rayve! Rallumons le feu le renard d’hier nous à laisse le sanglier, en faisant des petites tranche la cuisson ira vite.
Pendant que Rayve et moi préparons de quoi se rassasier, Pimp’ se réveille et nous lui racontons nos découvertes, Rayve insiste pour lui raconter le moment où l’on communique avec les arbres.
Nous nous mettons à table en j’en profite pour éclaircir certains points :
– Il faut que je vous dise ce que les arbres m’ont dit, ou plutôt m’on fait ressentir. Les arbres étaient tristes, très triste, ce qui n’est pas dans leur habitude, beaucoup d’arbres post-envoûtés sont empli de colère mais ils sont rarement tristes. J’ai cru ressentir aussi une pointe de ferveur associée à de la peur, comme si les arbres soutenaient la pellicanière contre quelque chose, quelque chose que… de plus…. enfin autre chose, je ne peux vous en dire plus pour l’instant, pas avant d’avoir eu certaines réponses.
Je comprends que vous en attendez plus mais dépêchons de nous rendre au monastère.
Nous nous préparons afin de nous mettre en route au plus vite.
– Dis-moi Rayve, Rana R’gen m’a parlé d’un chevalier qui gardait un pont est-ce toujours sur notre chemin ?
————————————————————————————–
Rayve
“Non, cher ami, nous avons traversez le pont hier, et le chevalier n’était plus là. Je suppose que quelqu’un aura enfin eu raison de lui.
Mais en ce qui concerne cette histoire d’arbres, ça me turlupine. Est-ce que la pellicanière procure une protection particulière aux arbres envoutés? Je veux dire, tu as cité la peur, cela voudrait-il dire qu’un grand danger menace la forêt, si grand que les arbres préfère l’envoutement par la pellicanière si celle-ci peut assurer leurs protection? Et si ce mal était le démon qui nous préoccupe?
Si c’était le cas, il faudrait revoir notre position vis à vis des sorcières, car je serais, malgré les nombreux et douloureux différents que j’ai avec elles, plutôt de l’avis des arbres. Si elles peuvent nous aider à lutter contre ce démon, autant choisir un moindre mal et s’allier à elles. Je ne sais pas si votre code de l’honneur de chevalier vous empêche d’envisager cela, mais ce n’est pas mon cas.”
Le Druide répond qu’il n’est pas sûr encore de ce qui provoque cet état chez les arbres et que par conséquent il ne voulait pas encore envisagé de devoir s’allier avec des ennemis ancestraux.
Je décide de ne pas m’enfoncer plus loin dans la discussion car il est effectivement clair que nous manquons d’élément d’informations sur la situation…
————————————————————————————–
LeDruide
Ca y est, nous partons.
La journée est orageuse et nous sommes trempés jusqu’à l’os, au moins nous ne nous ferons pas attaquer par des bandits aujourd’hui !
Après quatre heures de cheval se dresse devant nous une falaise abrupte. Il devait bien y avoir là 500 pieds d’à pic !
Aucun de nous n’avait remarqué de loin cette falaise, les arbres couvraient l’horizon depuis ce matin.
– Rayve, toi qui connais bien ces lieux, sais-tu comment ne pas perdre de temps, est-il plus rapide de contourner par la droite ou par la gauche ? demandais-je
– Eh bien….
Pimp’ lui coupa brusquement la parole, si bien que Rayve semblait à la fois surpris et soulagé :
– Ne vous inquiétez pas, je connais ces lieux et nous n’avons nul besoin de contourner cette falaise.
– Par quel prodige comptes tu nous faire passer Pimp’ ? répondais-je
– Héhé nous n’avons pas besoin de passer : nous sommes arrivés au monastère !
Rayve et moi nous retournons, il ne semble pourtant pas y avoir de porte…
– En es tu sûre ? demanda Rayve, on ne voit rien !
– Totalement sûre, LeDruide, raconte nous l’histoire de ce monastère…
– Eh bien, si ma mémoire est bonne, c’est un monastère qui à plus de 400 ans, fondé par le père Collateur à l’époque de la Répression. Ce monastère devait alors permettre à tous les moines des environs de venir se réfugier en attendant des jours meilleurs. Il est dit qu’il était tant et si bien protégé que ceux qui allaient s’y réfugiaient devait prêter serment de ne jamais essayer d’en sortir.
J’ai entendu également parler de certaines légendes dont parlaient les anciens, des légendes sur un chevalier qui parvint à percer il y a de ça 200 ans le mystère de ce monastère, comment aux grés des temps ce dernier c’est transformé en un haut lieu des savoirs et de la connaissance raison pour laquelle nous y allons d’ailleurs.
Pimp’ avait écouté avec attention et prend la parole :
– Eh bien LeDruide tu en sais suffisamment, effectivement ce monastère s’est ouvert et est connu de part le monde mais peu de gens y sont admis, c’est la raison pour laquelle je me suis décidée à t’accompagner, ce chevalier dont tu parlais est mon ancêtre et je connais les moyens de vous y faire entrer.
Pour cela je vais demander de vous tourner et de vous assoir.
Rayve et moi nous regardons surpris, puis nous allons nous assoir dos à Pimp’.
Au bout de quelques secondes elle nous dit :
– C’est bon on peut y aller !
Nous nous retournons et voyons avec stupeur que la falaise s’est ouverte en son centre et qu’une porte est apparue devant nous.
Cette porte semble massive et fait 33 pieds de haut.
A notre approche les portes s’ouvrent, nous n’osons dire un mot.
————————————————————————————–